Le yoga fonctionnel : quelle approche ?

En réalité, le yoga fonctionnel représente un style de yoga en soi. En d’autres termes, il constitue une approche qui peut être appliquée à tous les styles de yoga. Y compris les exercices physiques

que vous pratiquez. Basés sur le principe scientifiquement prouvé que nos squelettes, nos tissus, notre physiologie sont uniques, quelle est son approche ? Découvrez-la au travers de cet article !

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Yoga fonctionnel : qu’est-ce que c’est que son approche ?

L’approche fonctionnelle est l’opposé d’une approche esthétique. En effet, dans les types de yoga postural, tous issus du Hatha Yoga, et donc dans lesquels on exerce des asanas (postures stables et confortables), il y a deux grands courants. Un courant qui est basé sur la règle d’alignement et esthétique, et un courant qui ne s’occupe pas de la forme des postures ni de son esthétisme.

Un yoga dit fonctionnel s’intéresse davantage au ressenti dans la pose que de son esthétisme. C’est ce qui oppose ces deux grands courants.

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Le premier interroge : « Qu’est-ce que je ressens dans la pose ? » Tandis que le second interroge : « De quoi ai-je l’air dans la pose ? Suis-je aligné(e) ? Est-ce que la forme de l’asana rend justice à un standard ? »

L’approche fonctionnelle est une forme d’introspection par sa nature. Parce qu’elle pose la question de comment on se sent dans une posture.

Tandis que l’approche esthétique est une forme d’extrospection, puisqu’elle pose la question «  De quoi ai-je l’air ? ». Mais, il s’agit dans ce cas d’un regard extérieur qui nous donne un retour. Une méthode esthétique, basée sur la forme de l’asana, devient obsolète. Quand on commence à étudier l’anatomie, on se rend compte d’un concept clé que sont les variations squelettiques. Or, cette notion n’est pas compatible aux règles d’alignement des asanas.

POURQUOI LES VARIATIONS SQUELETTIQUES CONTRECARRENT LES RÈGLES D’ALIGNEMENT ?

L’approche esthétique basée sur l’alignement est erronée, selon Sebastian Murielle un expert. Évidemment, si celle-ci se base sur un standard.

Dans ces courants, on part du principe qu’il n’y a qu’un standard de pose. Et que,  tant que nous ne sommes pas rentrés dans ce modèle, on ne rend pas justice à l’asana. Tout le travail du yogi dans ce cas consiste alors à se rapprocher du standard à l’aide de sangles, de briques, de chaises ou d’autres outils.

Un des grands postulats de l’alignement est que celui-ci aide à faire circuler le Prana (l’énergie vitale). On dit même que cela va aligner le système anatomique, physiologique, énergétique, psycho-mental. Voire intellectuel ou spirituel à travers l’alignement. Selon Murielle Sebastian, dans la plupart des cas, cela ne fonctionne pas.

L’approche fonctionnelle chamboule ainsi la notion d’alignement standard, celui qui donne un seul modèle de pose comme universel.

À partir de ce moment, il y a eu un intérêt économique, et on a commencé à appréhender le yoga de manière commerciale. S’est alors posée la question de comment enseigner à des groupes.

Jusque-là, la tradition voulait que l’enseignement du yoga se fasse de maître à élève. Généralement avec un maître pour un, deux voire trois élèves. L’enseignement était individualisé.

Mais dans les années 70, on s’est mis à standardiser le yoga. Pour  correspondre à la société telle qu’elle était. De grandes écoles de yoga comme Yogaworks à Los Angeles, dans la fin des années 70 ont commencé à écrire des manuels sur des modèles d’asana. Or, la démarche était de diffuser à un public plus large le yoga, et ce, de façon rapide. L’individu passe donc au second plan et on n’intéresse plus qu’au groupe.